La BCBE développe ses affaires avec la clientèle – BCBE

« La situation économique a été très instable en 2022. Le relèvement des taux et les tensions politiques ont généré une forte volatilité sur les marchés financiers. Grâce à la Stratégie 2025, nous avons pu augmenter aussi bien notre résultat opérationnel (hors facteurs ponctuels) que notre bénéfice, malgré ce contexte difficile », déclare Armin Brun, CEO de la BCBE. « Notre modèle d’affaires qui se fonde sur nos valeurs ‹ engagement ›, ‹ confiance › et ‹ développement durable › a une nouvelle fois fait ses preuves. »

Les affaires avec la clientèle ont été développées de manière réjouissante. Les nouveaux modèles d’aménagement des sites et le concept de suivi « Aux côtés de nos clients » portent leurs fruits et permettent à la BCBE de satisfaire encore mieux les besoins de sa clientèle et, ainsi, de croître durablement. Aussi la banque offre-t-elle un conseil complet en matière de financements immobiliers, de prévoyance ou de placements notamment. La modernisation des sites sera finalisée d’ici à fin 2023.

Le volume des prêts à la clientèle a crû de 5,5 %, à 27,7 milliards de francs. Les créances hypothécaires totalisent à elles seules 26 milliards de francs, soit en hausse de 4,9 %. Ces deux dernières années, les prêts octroyés par la BCBE ont enregistré à dessein une augmentation supérieure à la moyenne. En réponse à l’évolution du marché, la BCBE propose, depuis l’été 2022, des conditions différenciées, définies à l’aide de trois courbes de taux d'intérêts en fonction de la valeur d’avance.

Alors que les cours ont fortement chuté, la BCBE a enregistré un afflux d’argent frais de 614,7 millions de francs. « L’année 2022 a été une année noire pour les investisseurs, du jamais vu depuis la crise financière de 2008 ; les actions et obligations ont subi une forte correction, c’est-à-dire qu’elles ont régressé de près de 17 % » explique Armin Brun.

Une hausse des charges d’exploitation en raison de la création d’aity SA

Le résultat commercial a progressé de 4,8 % par rapport à l’exercice précédent. Les charges d’exploitation ont accusé une hausse de 6,8 % et se sont établies à 254,9 millions de francs. Deux raisons expliquent cette augmentation. D’une part, les manifestations n’ont pour la plupart pas pu être maintenues durant les années 2020 et 2021, marquées par la pandémie, ce qui s’est traduit par une compression des charges d’exploitation durant ces exercices. Les affaires ayant repris, les dépenses ont de nouveau augmenté. D’autre part, les coûts imputables aux technologies de l’information ont crû. La création d’aity SA, filiale de la BCBE, a engendré des charges uniques et des amortissements plus élevés.

aity SA a démarré ses activités opérationnelles début avril 2022. Elle doit permettre à la banque d’accroître sa capacité d’innovation et de développer sa capacité à travailler en synergie avec d’autres entreprises au sein d’écosystèmes. De cette manière, la BCBE pourra répondre encore mieux aux besoins de sa clientèle. 

Le résultat opérationnel (hors facteurs ponctuels) a bondi de 12,2 %. Au terme de l’exercice sous revue, le bénéfice s’est chiffré à 159,6 millions de francs (exercice 2021 : 154,9 millions de francs). Il est ainsi en hausse de 3 %.

L’exercice 2022 : chiffres-clés

en millions de CHF

Une nouvelle augmentation du dividende proposée

Compte tenu du taux de distribution situé entre 50 % et 70 % et des bons résultats de l’exercice 2022, le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale du 16 mai 

2023 d’augmenter le dividende de 9.20 francs à 9.60 francs par action. Cela représente un taux de distribution d’environ 56 % et un rendement sur dividende de 4,3 %. Alors que l’action BCBE se négociait à 202.50 francs fin 2021, elle cotait à 222.50 francs à la fin de l’exercice sous revue. Le cours a ainsi progressé de 9,9 %. « Lorsque les temps sont incertains, l’action BCBE résiste bien ; elle se comporte un peu comme une obligation » explique Alois Schärli, responsable du Département Finances. 

Le développement durable, une valeur fondamentale

Le spectre d’une pénurie d’énergie a alimenté les débats en 2022. La BCBE soutient la campagne d’économies d’énergie de la Confédération et a pris des mesures à ce propos. Depuis lors, la situation s’est détendue et les prévisions sont plus optimistes pour l’hiver 2022-2023. Néanmoins, la BCBE suit l’évolution de près. Le développement durable se reflète dans l’état d’esprit de la banque et est pris en considération dans ses activités depuis longtemps déjà.

La BCBE est l’une des premières banques suisses à avoir rejoint l’alliance bancaire Net Zéro (NZBA) des Nations Unies. Ainsi, la BCBE s’engage à aligner ses portefeuilles de crédits et de placements sur des voies menant à des émissions nettes nulles d’ici 2050. 

La BCBE tient compte du développement durable dans ses prestations et ses activités bancaires, en tant qu’employeur ainsi que dans le cadre de son engagement social, sociétal et culturel, et ce, depuis des décennies déjà. Elle a mis au point toute une gamme de produits à caractère durable dans les segments Placements, Prévoyance et Financements. Ce faisant, elle encourage notamment sa clientèle à rénover de manière écoresponsable et à opter pour des placements durables. Quelque 1,4 milliard de francs sont investis aujourd’hui dans des fonds de la BCBE à caractère durable, soit plus de 40 % du volume des fonds de placement de la BCBE.

Perspectives 2023 : aplatissement de la courbe des taux

Les défis seront de taille en 2023 également. Au cours des premiers mois, la conjoncture pourrait s’essouffler. L’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé et la politique monétaire des banques centrales (supprimer le mot) rester austère. L’inflation pourrait avoir atteint son point culminant, si bien qu’elle devrait reculer aux États-Unis et en Europe, à partir du second semestre 2023.

Il est encore trop tôt pour parler d’une stabilisation générale du renchérissement en Suisse, l’évolution de l’inflation étant déterminée par l’augmentation des salaires et par la répercussion des prix élevés de l’énergie. En pleine reprise actuellement, l’industrie devrait connaître un ralentissement passager en 2023. Au rayon des bonnes nouvelles, nous pensons que le tourisme international devrait reprendre de plus belle et que les hauts lieux du tourisme en seront les grands gagnants.

La BCBE table sur un aplatissement de la courbe des taux ; il faut s’attendre à de nouvelles décisions de la part des banques centrales, en particulier au premier semestre 2023. La Banque nationale suisse (BNS) relèvera certainement une nouvelle fois son taux directeur de 0,5 point de pourcentage. La BCBE a revu ses taux à l’automne 2022 et suit depuis lors attentivement l’évolution de la situation.

« Nous pensons que les écarts de taux des échéances courtes et longues se réduiront », déclare Armin Brun. Depuis que les banques centrales ont changé leur fusil d’épaule, les taux hypothécaires sont sensiblement remontés pour les échéances plus longues. À présent, les charges d’intérêt des hypothèques SARON augmentent, ce qui se traduit par un aplatissement de la courbe des taux. 

Perspectives 2023 : un résultat positif 

La BCBE se montre optimiste pour l’exercice 2023 et table sur un résultat du même ordre que celui de 2022. « Nous sommes bien positionnés, également en ce qui concerne le refinancement par l’intermédiaire des avoirs de la clientèle. Par ailleurs, les taux se normalisent. Ainsi, nous sommes confiants pour l’exercice 2023 et nous nous attendons à un résultat du même ordre de grandeur que celui de 2022 », précise Armin Brun.