Date de publication: 29.01.2021
Marquée par la pandémie de coronavirus (COVID-19), l’année écoulée n’a pas été facile. « Nous avons montré que nous sommes souples, réactifs et solides. Nos clients ont pu compter sur nous durant cette période de crise également, puisque nous restons à leur service sur nos 60 sites, par téléphone et en ligne », déclare Armin Brun, CEO de la BCBE. En tant que partenaire des PME, la banque fait appel chaque année à quelque 1000 entreprises de son rayon d’activité. Ainsi, elle investit annuellement trois-quarts de son volume de commande, qui représente plus de100 millions de francs, dans l’économie locale. « Pour nous, il allait de soi que nous allions apporter notre soutien aux PME de notre région durant ces temps difficiles. À cette fin, nous n’avons pas hésité à libérer une enveloppe de 50 millions de francs, sous forme de prêts extraordinaires. Notre aide financière a été lancée avant même que la Confédération ne mette sur pied son programme de garantie. Suite à notre réaction, les PME se sont senties rassurées, puisqu’elles ont pu obtenir simplement et rapidement des liquidités », souligne Armin Brun. Bien que le contexte de l’année 2020 ait été exigeant, la BCBE est parvenue à dégagé un résultat réjouissant. « Nous pouvons dire que notre base financière solide nous permet de résister à la crise », conclut Armin Brun.
Partenaire de tous les instants des PME de sa région
La crise sanitaire et ses effets collatéraux affectent plus d’un secteur, à des degrés différents. La période estivale a été réjouissante pour l’hôtellerie-restauration, bien qu’il y ait eu des disparités entre les régions, alors que cette même branche subit un nouveau coup dur suite à l’entrée en vigueur du second semi-confinement décidé par le Conseil fédéral. L’industrie mécanique et l’industrie de la sous-traitance par exemple, qui se trouvaient déjà face à des défis avant l’éclatement de la crise sanitaire, ont été mises à rude épreuve cette année. Les demandes de crédits transitoires ont été traitées efficacement et rapidement. Environ 2400 crédits ont été accordés dans le cadre du programme d’aide de la Confédération, pour un volume total de près de 350 millions de francs à fin juillet 2020. La BCBE est venue en aide aux entreprises, que ce soit en leur mettant à disposition des fonds sous forme de prêts extraordinaires afin qu’elles puissent couvrir leur besoin urgent de liquidités ou en procédant à des investissements ciblés afin de soutenir le tissu économique. « C’est justement dans de telles circonstances que nos clients peuvent compter sur nous et nous faire confiance. Nous réitérons notre soutien à leurs égards et nous tiendrons à leurs côtés à l’avenir également. Nous sommes un partenaire de tous les instants », affirme Armin Brun.
Forte progression des affaires hypothécaires
La BCBE a poursuivi sa croissance dans les segments Clientèle privée et Clientèle entreprises en 2020 également. Les créances hypothécaires ont augmenté de 874,2 millions de francs, soit de 3,9 %, à 23,5 milliards de francs. Au total, les prêts à la clientèle ont crû d’environ 880,4 millions de francs, soit de 3,7 %, à 24,9 milliards de francs. « La pandémie de coronavirus s’est répercutée sur le marché immobilier, car davantage de locataires caressent le rêve d’acquérir leur propre logement », note Alois Schärli, CFO de la BCBE. Les fonds déposés par la clientèle au sens étroit du terme (engagements résultant des dépôts de la clientèle et obligations de caisse) ont progressé de 1,5 milliard de francs, soit de 6,6 %, à 24,6 milliards de francs. Cette évolution repose avant tout sur le maintien d’un niveau élevé de liquidités par les clients. La somme du bilan s’est établie à 36,4 milliards de francs, ce qui représente une hausse de 3,5 milliards de francs par rapport à l’exercice précédent. Cette augmentation tient avant tout à l’apport substantiel de liquidités, de 2,9 milliards de francs, et au contexte de taux bas voire même négatifs dans lequel nous nous trouvons.
Fonds de la BCBE à caractère durable très convoités
À fin 2020, les valeurs patrimoniales sous gestion ont atteint 18,7 milliards de francs ; elles se situent ainsi légèrement en-deçà des 18,9 milliards de francs totalisés en 2019. Si le contexte de marché positif a permis de générer 43,5 millions de francs, une sortie nette de capitaux de 181,3 millions de francs a néanmoins été enregistrée. Le volume en fonds dans les dépôts de la clientèle est passé de 7,2 milliards de francs à 7,3 milliards de francs ; la part de fonds BCBE a augmenté à 3,3 milliards de francs, contre 3,0 milliards de francs en 2019. Les fonds à caractères durables, qui sont uniquement construits sur la base des critères reconnus mondialement d’ISS ESG, une agence de notation indépendante spécialisée dans le domaine du développement durable, sont très prisés des clients. Au terme de l’exercice sous revue, 220,2 millions de francs y ont été investis. Depuis leur lancement en 2017, le volume des fonds se monte à 946,8 millions de francs. Le volume des mandats de gestion de fortune s’élève quant à lui à 5,5 milliards de francs (exercice 2019 : 5,1 milliards de francs).
Résultat brut des opérations d’intérêts en hausse
Le résultat brut des opérations d’intérêts a progressé à 279,2 millions de francs, soit de 6,6 % (exercice 2019 : 261,8 millions de francs). Actuellement, il est difficile d’estimer l’ampleur des répercussions de la pandémie sur la marche des affaires, ce qui a incité la BCBE à constituer des corrections de valeur à hauteur de 10,5 millions de francs à titre préventif. En 2019, des corrections de valeur totalisant 26,3 millions de francs ont été dissoutes, ce qui explique la différence de 36,8 millions de francs. En diminution, le résultat net des opérations d’intérêts a atteint 268,7 millions de francs, alors qu’il se portait à 288,1 millions de francs lors de l’exercice 2019.
Résultat des opérations de commissions et des prestations de service maintenu à un niveau élevé
Le résultat des opérations de commissions et des prestations de service se monte à 105,1 millions de francs et se situe à un niveau élevé, à l’instar de l’exercice 2019. Le résultat des opérations de négoce a reculé de 24,0 millions de francs à 20,9 millions de francs. Les autres résultats ordinaires se sont chiffrés à 18,6 millions de francs ; ils sont un tiers en-deçà de ceux enregistrés l’an dernier. Cette évolution s’explique par les corrections de valeur des immobilisations financières et par la baisse des produits de participation. Au total, le résultat commercial a fléchi et s’établit à 413,2 millions de francs (exercice 2019 : 445,0 millions de francs).
Diminution substantielle des charges d’exploitation
Les charges d’exploitation ont pu être comprimées à 237,2 millions de francs, soit de 4,5 % par rapport à l’exercice 2019. Les charges du personnel ont faiblement augmenté à 141,9 millions de francs (exercice 2019 : 139,8 millions de francs). Les autres charges d’exploitation ont été réduite de 13,2 millions de francs, soit 12,2 %, à 95,3 millions de francs. Les mesures de réduction des coûts mises en œuvre portent donc leurs fruits.
Bénéfice annuel réjouissant
Au terme de l’exercice sous revue, le résultat opérationnel atteint 112,7 millions de francs, se situant ainsi en-deçà de celui enregistré l’année précédente, alors de 160,2 millions de francs. Cette évolution s’explique par l’augmentation de la couverture du risque et des amortissements. La hausse des amortissements, se chiffrant à 31,3 millions de francs, découle des investissements plus élevés effectués dans les technologies de l’information (TI) ainsi que des amortissements extraordinaires de certains immeubles de la banque. Hors évènements non opérationnels – variations de corrections de valeur, amortissements extraordinaires et produit d’aliénation d’immobilisations financières – le résultat opérationnel a passé de 125,0 millions de francs à 139,1 millions de francs, soit a progressé de 11,3 %. Les produits extraordinaires, tels que les bénéfices issus des aliénations d’immobilisations financières et d’immobilisations corporelles ainsi que d’autres produits extraordinaires, ont permis d’alimenter les réserves pour risques bancaires généraux de 32,3 millions de francs ; ils ne figurent donc pas dans le résultat opérationnel. Par ailleurs, des réserves pour risques bancaires généraux ont été dissoutes afin de compenser la moitié des coûts engagés pour couvrir les risques de fluctuation des taux d’intérêt, les investissements dans l’infrastructure informatique et les amortissements extraordinaires des immeubles propres. Il en résulte une dissolution nette de réserves pour risques bancaires généraux de 58,3 millions de francs. Le bénéfice de l’exercice 2020 se monte à 148,4 millions de francs, ce qui équivaut à une hausse de 3,9 % (exercice 2019 : 142,9 millions de francs).
Parée pour l’avenir grâce à sa forte dotation en fonds propres
Le refinancement et les liquidités de la BCBE restent supérieurs à la moyenne. Les prêts à la clientèle sont intégralement couverts par les fonds de la clientèle et par les prêts des centrales d’émission de lettres de gage. Le ratio de fonds propres de base Bâle III s’est établi à 19,0 % (exercice 2019 : 19,5 %).
25e augmentation consécutive du dividende
Compte tenu du taux de distribution situé entre 50 % et 70 % et de l’exercice 2020 réussi, Armin Brun, CEO de la banque, envisage une nouvelle augmentation du dividende : « La nouvelle hausse du bénéfice confirme que notre modèle d’affaires, qui se fonde sur les valeurs « engagement », « développement durable » et « diversité », est bon. Nous pourrons ainsi proposer une augmentation du dividende et ce, pour la 25e fois consécutive. » La BCBE proposera à l’Assemblée générale du 18 mai 2021 d’augmenter le dividende de 8,40 francs à 8,80 francs par action. Cela représente un taux de distribution d’environ 55 % et un rendement sur dividende d’environ 4 %. Au vu de la pandémie de coronavirus, la BCBE a décidé de renoncer à tenir l’Assemblée générale en la présence des actionnaires, afin de protéger la santé de tous les participants. Les actionnaires pourront exercer leurs droits par l’intermédiaire du représentant indépendant.
La BCBE sur la bonne voie
La banque a l’intention de conserver sa position de prestataire de services financiers de premier plan dans son espace économique et a, pour ce faire, défini la Stratégie 2025, dévoilée au mois d’août 2020. La BCBE se fonde sur sa proximité à la clientèle et mise désormais sur un nouveau concept de suivi complet : elle souhaite accompagner les entreprises et les particuliers en faisant davantage preuve d’esprit d’entreprise. Ainsi, elle s’emploie à susciter l’enthousiasme de ses clients de manière durable. Cinq mois après l’introduction de sa nouvelle stratégie, la BCBE tire un premier bilan positif. Durant l’année 2021, elle aura pour mission d’en poursuivre le déploiement.
Perspectives 2021: des investissements pour l’avenir
Le contexte du marché et les conditions imposées par la situation sanitaire sont autant d’épreuves à surmonter. En vue de répondre aux défis de l’avenir, la BCBE s’attache à mettre en œuvre sa Stratégie 2025. Par conséquent, elle devra consentir à des investissements substantiels au cours de l’exercice 2021, qui devront néanmoins rester raisonnables. La modernisation de ses sites – qui va de pair avec le développement d’outils informatiques et numériques – se poursuivra, afin de contribuer à créer une nouvelle expérience client et de traduire notre nouveau concept de suivi. Autre point important : les connaissances et les compétences des collaborateurs. À cette fin, des formations initiales et continues sont prévues. « Si nous entendons susciter l’enthousiasme des clients de manière durable, nous devons nous aussi évoluer en phase avec notre entreprise », déclare Armin Brun. Au vu des investissements prévus et des nombreuses inconnues liées à la pandémie de coronavirus, la BCBE s’attend pour l’exercice en cours à un bénéfice annuel quelque peu inférieur à celui de l’exercice 2020.