Économiser des impôts… maintenant plus que jamais – BCBE

La facture fiscale est douloureuse. Chaque année, une partie de l’argent que nous avons durement gagné est reversée à la Confédération, au canton et à la commune de domicile. Prenons un exemple: Reto a 27 ans, il est célibataire, protestant et habite dans la commune de Berne. Il travaille à 100% et est affilié à une caisse de pension.

Avec un revenu annuel net de 78 000 francs et une fortune de 30 000 francs, il paye environ 13 900 francs d’impôts par an, ce qui représente environ 18 % de son revenu. 

Une somme considérable. Alors pourquoi ne pas chercher à réduire sa charge fiscale? Et de quelle manière? Nous vous donnons ici quelques conseils. 

En cotisant au pilier 3a, vous alimentez votre prévoyance privée tout en réduisant sensiblement votre charge fiscale. 

Ces versements peuvent, en effet, être déduits intégralement du revenu imposable à concurrence du montant maximal autorisé chaque année. De plus, l’argent versé n’est pas imposé au titre de la fortune jusqu’à son retrait et les intérêts qu’il rapporte ne sont pas fiscalisés (pas d’impôt anticipé, pas d’impôt sur le revenu). Les revenus d’un fonds de distribution ne sont pas non plus soumis à l’impôt. 

Pour l’année 2025, le montant maximal que les personnes salariées affiliées à une caisse de pension peuvent verser au pilier 3a est fixé à 7258 francs. Les personnes actives qui ne cotisent pas à une caisse de pension peuvent verser, quant à elles, jusqu’à 20 % de leur revenu net, mais 36 288 francs par an au maximum. Vous ne pouvez toutefois cotiser au pilier 3a que si vous percevez un revenu professionnel soumis à l’AVS en Suisse.

Bon à savoir: en versant de l’argent sur un compte 3a ou dans un fonds 3a auprès d’une banque, vous décidez chaque année de la somme, alors les compagnies d’assurances vous obligent à verser un montant fixe. 

Compte du pilier 3a 

Vous pouvez placer votre prévoyance privée en toute sécurité sur un compte 3a, tel que le compte Épargne 3 de la BCBE. Vous touchez un intérêt fixe, mais la croissance de votre patrimoine reste plutôt modeste . Si vous effectuez le versement en début d’année, vous bénéficiez des intérêts composés tout au long de l’année.

Fonds de prévoyance du pilier 3a

Si vous placez votre capital du pilier 3a dans un fonds de prévoyance, vous pouvez escompter un rendement plus intéressant à long terme qu’avec un compte 3a. Par contre, ce type de fonds vous expose à un risque de fluctuation des cours. Mais vous n’avez pas à vous en inquiéter, parce que l’horizon de placement s’étend jusqu’à la retraite. 

Le 2e pilier offre également des avantages fiscaux. Vous pouvez en principe déduire intégralement de votre revenu imposable les rachats volontaires effectués dans votre caisse de pension. En outre, tant que votre avoir de la caisse de pension ne sort pas du système de prévoyance, vous ne payez pas d’impôt sur la fortune sur ces montants. 

Si vous envisagez un rachat: 

• Vérifiez le montant exact que vous pouvez racheter dans votre caisse de pension. Cette information figure sur le certificat établi par la caisse.
• Dans la mesure du possible, échelonnez vos versements sur plusieurs années, de façon à réduire au maximum la progression fiscale. Veillez en outre à ce que les versements ne dépassent pas votre revenu imposable pour l’année concernée.
• Si vous effectuez un rachat dans la caisse de pension, vous devez attendre trois ans pour pouvoir retirer, sous forme de capital, la totalité de l’avoir constitué.
• Assurez-vous de la santé financière de votre caisse de pension. Le taux de couverture fournit une première indication à cet égard. Il devrait être supérieur à 100%, ce qui signifie que la caisse dispose d’un capital suffisant pour assurer toutes les rentes et les versements de capital à ses assurés du moment.

Les rachats dans la caisse de pension ne sont généralement intéressants qu’à partir de 50 ans ou si vous prévoyez un retrait anticipé (attention à la période de blocage de trois ans), par exemple pour financer l’achat d’un logement. Commencez donc toujours par verser le montant maximal dans le pilier 3a avant de procéder à un rachat dans le deuxième pilier. 

Vous pouvez adoucir votre facture d’impôts par des rachats, mais aussi par des retraits échelonnés de votre capital 3a, des retraits auprès de la caisse de pension ou sur le compte de libre passage. Cela signifie que vous retirez un montant de prévoyance après l’autre pendant plusieurs années. Vous réduisez ainsi la progression fiscale, car votre charge d’impôts serait bien supérieure si tout votre capital de prévoyance vous était versé l’année de votre départ à la retraite. 

Il vous est permis aussi, par exemple, d’effectuer un retrait anticipé dans votre pilier 3a ou auprès de votre caisse de pension pour financer l’achat d’un logement pour votre propre usage. Vous pouvez retirer votre capital des comptes du pilier 3a cinq ans avant d’atteindre l’âge ordinaire de la retraite. Si vous continuez ensuite à travailler et que votre revenu est soumis à l’AVS, vous pouvez retarder de cinq ans au plus au-delà de l’âge de référence le capital de vos comptes 3a.

Mieux vaut planifier avec soin les retraits des différents fonds de prévoyance et les coordonner, pour tenir compte de certaines restrictions. Exemple: une même institution de prévoyance ne permet un versement anticipé pour financer un logement en propriété ou pour amortir une hypothèque que tous les cinq ans. Demandez conseil aux spécialistes de la BCBE.

La décision de percevoir votre avoir de prévoyance sous la forme d’une rente mensuelle ou d’un versement unique en capital a des conséquences fiscales. En règle générale, le versement en capital est plus intéressant fiscalement, car vous ne payez qu’une seule fois l’impôt sur les versements en capital, au moment du retrait. Or, il est inférieur à l’impôt sur le revenu. Par contre, la rente est entièrement imposée en tant que revenu. 

De nombreux autres critères entrent en ligne de compte avant de choisir entre la rente et le capital. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans cet article.

Les propriétaires d’un logement peuvent bénéficier de différentes déductions fiscales. D’une part, les intérêts hypothécaires peuvent être soustraits à 100 % du revenu imposable. 

D’autre part, les frais de rénovation et d’entretien peuvent être retranchés, mais uniquement s’ils servent à préserver la valeur du bien immobilier. Vous pouvez déduire, l’année des travaux et les deux années suivantes, le coût des mesures énergétiques en faveur des biens immobiliers existants et destinées à réaliser des économies d’énergie ou à protéger l’environnement, pour autant qu’il dépasse votre revenu net imposable les années fiscales concernées. 

Les cantons de Berne et de Soleure appliquent une déduction forfaitaire pour les frais d’entretien. Pour les biens immobiliers de moins de dix ans, celle-ci s’élève à 10 % de la valeur locative. Pour les biens immobiliers plus anciens, la déduction forfaitaire autorisée s’élève à 20 % de la valeur locative. Si vos frais d’entretien sont plus élevés, vous pouvez déduire le montant effectif des frais. Par contre, les investissements visant uniquement à augmenter la valeur du bien immobilier ne sont pas déductibles.