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De bons conseils, la clé d’une remise d’entreprise en douceur et sans heurts
Il est fondamental que les chefs d’entreprise pensent à l’avenir de leur société, et plus précisément à céder les rênes. Plus tôt ils y réfléchissent, mieux c’est. Dans l’idéal, il faut se poser la question cinq à dix ans déjà avant l’échéance envisagée. À cette fin, la BCBE recommande d’établir un état des lieux lors du premier entretien réalisé avec un expert, par exemple Thomas Zimmermann. À 57 ans, il a déjà aidé bon nombre d’entrepreneurs à passer le flambeau: „J’ai moi-même créé une société que j’ai dirigée durant des années. Puis j’en ai fondé une autre que j’ai ensuite vendue à un collaborateur.»
Un examen initial révélateur
Le premier entretien sert avant tout à faire un état des lieux. „Je demande par exemple aux entrepreneurs à quel moment ils envisagent de remettre leur entreprise ou quels sont leurs projets pour la suite», explique Thomas Zimmermann. Ces questions servent de repères et permettent de savoir dans quelle direction aller.
Peu importe que l’entreprise soit confiée à une collaboratrice ou un collaborateur, à un membre de la famille ou à des tiers, la passation du témoin ne laisse pas indifférent. Thomas Zimmermann ajoute que «à la BCBE, les expertes et experts sont préparés, savent gérer les moments émotionnels et accompagnent les personnes impliquées de A à Z. Il est essentiel de laisser libre cours à ses émotions afin de prendre des décisions rationnelles quand on est prêt.» Le spécialiste en remise d’entreprises compile les informations, présente des options, coordonne les démarches et reste présent à chaque étape du processus de remise. Une fois qu’ils se sont lancés, les entrepreneurs se sentent soulagés.
Le déroulement de la remise d’une entreprise
Entouré des coachs financiers, Thomas Zimmermann accompagne l’acheteur, le vendeur et l’entreprise, les rassure, notamment durant les phases riches en émotions, et sollicite d’autres professionnels pour les questions fiduciaires, successorales, de financement, de prévoyance et de fiscalité. Le premier entretien est suivi d’une phase d’analyse et de planification, au cours de laquelle l’entreprise est évaluée et la planification financière est effectuée, en vue d’établir une feuille de route. La BCBE conseille le vendeur quant aux conséquences de la vente sur ses finances, en prenant en considération les aspects fiscaux et sa prévoyance notamment.
La troisième phase consiste en la mise en œuvre proprement dite; elle requiert une bonne préparation. La transmission de l’entreprise doit être pensée jusque dans les moindres détails. Durant cette étape, il faut non seulement s’entretenir avec les membres de la famille ou les collaboratrices et collaborateurs impliqués mais aussi parler argent et financement. «Bien des clientes et clients ignorent que nous, en tant que banque, fournissons également des fonds en cas de reprise d‘entreprise», précise Thomas Zimmermann.
Le prix de vente: en général pas un obstacle
Thomas Zimmermann sait d’expérience que le prix n’est en général pas problématique. «Je dois dire qu’on parvient, en principe, à trouver un accord.» Dans la phase dite de prise de décision et de conclusion, la BCBE assiste aux entretiens portant sur la vente et le financement. Ensuite, il ne reste qu’à établir la déclaration d’intention et la promesse de financement et enfin à signer le contrat de vente. Une fois ces formalités réglées, chaque partie a un nouveau rôle: l’acheteur est entrepreneur et le vendeur est libéré de ses responsabilités de chef d’entreprise et peut se consacrer à d’autres projets.
Pour la BCBE, la vente ne marque pas la fin du processus. En effet, le coach financier s’intéresse de plus près à la prévoyance individuelle du vendeur et s’assure que l’acheteur s’en sort bien avec l’entreprise.